Journée d’études cliniques 2009 – « Traumatismes et bouleversement des limites »

RENNES – Vendredi 27 novembre 2009 de 8 heures 30  à 17 heures
« Traumatismes et bouleversement des limites »
Organisée par le Quatrième Groupe et les Études Cliniques Rennaises

En collaboration également l’Association Le Parc – l’ARASS – le CH Guillaume Régnier et le Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent de Rennes.

Voir plaquette et formulaire d’inscription en pièce jointe

Intervenants : Jean Jacques Barreau, Robert Colin, Philippe Dardenne, Jacques Dayan, Catherine Even – Le Berre, Pascal Herlem, René Péran, Guy Thépaut.

Lieu :
Maison du Champ de Mars, 6 cours des Alliés, 35000 Rennes

Argument :
Comment comprendre l’étiologie des psychonévroses ? Cette question qui occupait constamment l’esprit de Freud, avait conduit l’inventeur de la psychanalyse, bien avant son auto-analyse, à proposer une étiologie traumatique des névroses. Il évoquait sans hésiter une séduction sexuelle, exercée par un adulte – le père – et que l’enfant éprouvait sur un mode passif ou actif. Délaissant assez rapidement cette explication qui paraissait trop réelle et peu réaliste, il n’abandonna pas pour autant la question, ni certains éléments de la réponse. En témoigne, par exemple, comme l’abordera Robert Colin, la solution qu’il avance des années plus tard, dans sa contribution sur Moïse et le monothéisme : Nous appelons traumatismes les impressions éprouvées dans la petite enfance, puis oubliées, ces impressions auxquelles nous attribuons une grande importance dans l’étiologie des névroses. Freud ne pense pas cette fois à des impressions uniquement de nature sexuelle, mais également de nature agressive. Il se réfère à un désordre qui n’est plus seulement économique avec débordement des pare-excitation mais aussi topique avec atteintes précoces du Moi. Il n’envisage plus exclusivement des expériences touchant le corps même du sujet, mais surtout des perceptions sensorielles affectant le plus souvent la vue ou l’ouïe. Enfin, il prend en considération les effets positifs et négatifs du traumatisme sur l’aptitude de la psyché individuelle à perlaborer.

La notion de Traumatisme en psychanalyse est particulièrement complexe, intéressant l’ensemble des apports de la métapsychologie freudienne. Les effets du traumatisme psychique sont repérables sur un large spectre dont l’empan va du grand bouleversement de toutes les modalités de représentance, générant un tableau clinique évoquant parfois la psychose, sans en être ; à l’opposé, le trauma se contentera de dessiner une ligne de faille dans la trajectoire vitale d’un sujet, qui s’efforce de maintenir sa cohérence par quelques défenses névrotiques. S’il est classique d’appréhender les effets du trauma, toujours par le prisme de l’après-coup, c’est-à-dire les failles, les enclaves qu’il génère dans l’axe du temps, il est rare que l’on se préoccupe des effets de remaniement sur les fondements précoces de la pensée infantile. Pascal Herlem abordera dans sa conférence l’effet délétère du traumatisme de la séduction abusive sur le langage précoce mère/infans, de telle sorte que, comme le disait Piera Aulagnier : « l’ombre du doute plane à jamais sur le signe linguistique ».
Chacune des deux conférences sera suivie d’un exposé clinique qui permettra d’ouvrir la discussion. Guy Thépaut parlera de l’articulation entre traumatisme actuel et traumatisme infantile chez une personne adulte suivie en CMP et Catherine Even Le Berre évoquera les conséquences traumatiques d’une expérience effractive chez un enfant de 7 ans suivi en groupe de psychodrame.

 

Programme :

8 h 30 :   Accueil des participants

9 h 00 :   Ouverture de la matinée par René Péran

9 h 15 :    Robert Colin : La théorie du traumatisme dans l’œuvre de Freud

10h00 :   Discussion avec Jean Jacques Barreau

10h30 :   Pause

10h45 :   Présentation clinique par Guy Thépaut

11h30 :   Discussion

12h00 :   Déjeuner libre

14h00 :   Ouverture de l’après-midi par Philippe Dardenne

14h15 :   Pascal Herlem : Séductions et traumatismes : la contrefaçon du « langage fondamental

15h00 :   Discussion avec Jacques Dayan

15h30 :   Pause

15h45 :   Présentation clinique par Catherine Even – Le Berre

16h30 :   Discussion générale

17h00 :   Clôture de la journée

 

Inscription :
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