Journée d’études cliniques 2020 – « PARTAGES D’AFFECTS »

Journée d’étude reportée à une date ultérieure (2021)

RENNES – Samedi 16 mai 2020 de 8 heures 30 à 17 heures

Partages d’affects :

Émergence d’une trajectoire symbolisante aux prémices de la vie psychique ainsi que dans la cure.

 

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Lieu : Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Ille et Vilaine – 1, rue de l’Alma – Rennes.

(Pour plus d’information sur l’accès au lieu de conférence, veuillez cliquer sur le lien bleu ci-dessus)

Argument :

La question de l’inconscience des affects n’a cessé, sa vie durant, de préoccuper Freud et même s’il fut tenté en 1894 dans « Névrose Psychose et Perversion » de réduire la complexité de l’affect à la seule question de l’économique, déjà en 1915, il reconnaissait que l’affect se revendiquait de plein droit un représentant de la pulsion au même titre que la représentation.

A partir de ce moment, il parlera de « construction d’affects » pour évoquer leur multiplicité, leur complexité, leur lien difficile ou fragile aux représentations. Soulignons que dans certaines situations traumatiques, lorsque l’affect rompt avec toute représentation, présente sa face la moins qualifiée dans une brutalité d’émergence tel un torrent brisant les digues du refoulement, nous assistons dès lors au surgissement du plus quantitatif de l’affect avec l’expression de formes sulfureuses, férocement primitives dans la relation à l’autre et à soi.

André Green, exigent penseur de la psychanalyse, pour redonner en 1973 sa part belle au langage vivant de l’affect, écrivait dans son livre « Le discours vivant » : « L’affect est regard sur le corps ému » – « L’affect est la chair du signifiant et le signifiant de la chair ».

Puis en 1992, dans son ouvrage  » La Déliaison, Psychanalyse, anthropologie et littérature « , il nous instruira sur le fait que : «L’analyste n’entend pas seulement avec son oreille – fût-ce la troisième – mais avec son corps tout entier. Il est sensible aux paroles mais aussi aux intonations de la voix, aux suspensions du récit, aux silences et à toute l’expression émotionnelle du patient. Sans la dimension de l’affect, l’analyse est une entreprise vaine et stérile. Sans le partage avec les émotions du patient, l’analyste n’est qu’un Robot-interprète qui ferait mieux de changer de métier avant qu’il ne soit trop tard».

Cette journée d’Etudes Cliniques Rennaises se propose d’explorer la question de l’affect comme temps fort du champ psychanalytique avec son impulsion, son émergence, son partage aux prémices de la vie psychique ainsi que dans la cure analytique où l’écoute de l’analyste convoque une disposition profonde du corps à l’ouverture.

C’est à dire encore la manière dont l’affect, ce véritable tisserand hybride de l’élaboration psychique s’habillant autant à la catégorie de l’économique qu’à celle du symbolique, viendra irriguer ces temps originaires, drainer le sexuel infantile et tout autant infiltrer par le rythme vital de sa navette à deux cordes, quantitative et qualitative, le temps de la cure : ce temps des séances, du partage psychique analyste–analysant suspendu entre présence-absence, lorsque l’affect saisit et occupe toute la scène dans l’attente d’un sens chevillé à la chose langagière, selon l’expression de Jean-Claude Rolland.

Programme :

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